Audrey Zimmer

Au cours des derniers cycles glaciaires et interglaciaires, les concentrations de la pCO₂ atmosphérique et la productivité primaire globale ont connu de nombreuses variations. C’est notamment le cas pendant la Terminaison V (433 – 404 ka BP), où la productivité primaire globale reconstituée à partir de mesures de Δ¹⁷O de O₂ dans les carottes de glace montre une augmentation significative de 15 à 30% par rapport aux autres terminaisons. Il est supposé que l’océan et la biosphère terrestre jouent un rôle important dans les échanges de CO₂ avec l’atmosphère pendant cette période, il manque cependant une estimation quantitative. Une compilation de données géochimiques (δ¹³Cwax) et polliniques comparée aux résultats d’une simulation transitoire du modèle climatique de complexité intermédiaire iLOVECLIM a permis de mettre en évidence une forte augmentation de la productivité primaire terrestre au MIS (Marine Isotopic Stage) 11 par rapport au MIS 12. Une comparaison entre les bandes latitudinales a révélé que les hautes latitudes nord contribuent le plus à la productivité primaire globale, ce qui peut s’expliquer par un climat plus chaud et plus humide, ainsi que par le contexte de faible excentricité qui a lieu pendant la Terminaison V, ce qui cause une saison de croissance plus longue pour la végétation présente aux hautes latitudes. De plus, la végétation joue un rôle important dans le stockage de carbone. Ce rôle est accru en période interglaciaire, la végétation étant plus dense et plus abondante, cela permet de stocker une quantité plus importante de carbone. Ce stockage a un impact significatif sur la pCO₂, mais toutes les variations du CO₂ atmosphérique ne peuvent pas s’expliquer sans faire intervenir la productivité primaire marine.

Mots-clés : Biosphère terrestre ; Productivité primaire terrestre ; Terminaison V ; Base de données ; Modélisation du climat ; iLOVECLIM

La grotte de Villars est située dans le nord de la Dordogne, dans le Périgord Vert. Cette grotte possède de nombreuses concrétions, ainsi que des peintures préhistoriques. Deux stations sont installées dans la grotte depuis 1995, une dans les galeries supérieures (station 10AB) et une dans les galeries inférieures (station 1AB). La température est un paramètre important des grottes, notamment pour leur conservation. L’objectif de cette étude est de caractériser ces températures afin de comprendre leur impact sur le micro-climat de la grotte. Des thermomètres au mercure et des barologger ont été installés dans la grotte. Ces capteurs permettent notamment de mesurer la température dans la grotte. Les données de la température de la grotte de Villars ont permis de mettre en évidence des variations qui sont dues à plusieurs facteurs. A l’échelle pluriannuelle, un réchauffement global est observé, ce qui s’explique par le changement climatique actuel. Des variations saisonnières, avec un décalage temporel de plus en plus important avec la profondeur sont également présentes. Enfin, la grotte est affectée par des variations journalières qui dépendent à la fois de la température extérieure, mais également de l’ouverture ou non de la grotte.

Mots-clés : grotte de Villars, température, monitoring, changement climatique

Ce stage vise à analyser des données de température de l'eau de la Gironde pour décrire et comprendre leur évolution entre 1992 et 2019 et déceler des tendances climatiques. Les données, prises à différents moments de la marée et à deux profondeurs différents, sont issues de trois sites, situés au lieu de rejet des eaux de refroidissement de la centrale nucléaire de Blaye, en amont et en aval. Cela a permis de mettre en évidence une influence de la hausse des températures de l' estuaire dues au changement climatique, et un impact des eaux de refroidissement uniquement au point de rejet.

Mots-clés : Estuaire de la Gironde ; Température ; Evolution temporelle